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« Paléolithique : où sont les femmes ? » : un article à huit mains dans Pour la Science

Sur le site internet du magazine Pour la Science et dans son prochain numéro de juillet, un dossier sur la situation des femmes du Paléolithique final. Au menu, deux articles, l'un écrit par Claudine Cohen et l'autre, rédigé conjointement par Anne Augereau, Dominique Henry-Gambier, Nicolas Teyssandier et moi-même, intitulé « Paléolithique : où sont les femmes ? ».

Notre texte tente d'exposer l'état des connaissances sur le sujet, en soulignant leurs nombreuses limites et la prudence méthodologique qui doit présider à l'étude de ce thème passionnant.

9 commentaires:

  1. Et pourquoi toujours demander son avis à madame Cohen, qui dans son livre "Femmes de la préhistoire" raconte des bêtises toutes les dix pages??? (Comme cette citation "On trouve fréquement des armes en métal dans les tombes masculines au Néolithique (p. 141)" Faut le faire, non? ou "On ne se mesurait pas au mammouth, on attendait qu'il meure de soif." Il y a des contre-exemples notoires comme des pointes de Clovis dans des os de mammouth ou l'épieu de Lehringen, planté dans un Elephas antiquus.

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    1. C'est au magazine qu'il faut adresser cette question... (par curiosité, je suis aller chercher la citation que vous évoquez, et je ne l'ai pas trouvée à la page indiquée. Peut-être n'avons-nous pas la même édition ?)

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    2. Fabien Abraini20 août, 2022 10:11

      Bonjour,

      Les deux citations (le métal et le mammouth qui meurt de soif) sont dans le chapitre 4 de Femmes de la préhistoire, 2016, disponible en ligne ici :
      https://www.cairn.info/femmes-de-la-prehistoire--9782701195230-page-117.htm#re13no161

      "Ce modèle s’appuie en particulier sur les objets recueillis dans les sépultures néolithiques, qui livrent souvent des armes de métal dans les sépultures masculines, des objets de terre cuite dans les tombes féminines. "

      "Binford montre que dans bien des cas, ce qu’on croyait être des sites de chasse n’était en réalité que des sites de charognage. On ne se mesurait pas au mammouth, on attendait qu’il meure, de soif par exemple, pour dépouiller sa carcasse et ses os. "



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  2. Bonjour, monsieur Darmangeat.
    Je viens de lire votre belle préface pour la réédition de votre livre. Dans la mesure de mes compétences, je souscris à tout ce que vous y dites.
    Je me permets d'ajouter, à propos de Priscille Touraille dont j'avais lu non pas la thèse mais seulement un article en 2017, et qui attribue "les différences sexuées" de la taille des humains à une différence d'alimentation et considère que ces différences "ne sont donc pas le fait de la sélection naturelle" : Touraille parle de façon détaillée des mécanismes de la sélection naturelle darwinienne ; mais elle n'évoque jamais, du moins dans cet article, la sélection SEXUELLE darwinienne. Or, je remarque (car j'ai mauvais esprit) que cette dernière rendrait fautive de la plus grande taille des hommes, non pas l'injustice et la goinfrerie de ces derniers, mais... la préférence des femmes !
    Je dis "fautive", car il m'a semblé lire en filigrane chez Touraille la recherche d'un péché (péché originel, en l'occurrence !), ou inversement, chez d'autres, la nostalgie d'un paradis perdu matriarcal. Cette recherche, cette nostalgie, importent clandestinement en anthropologie des schémas très anciens, voire religieux, au nom d'un supposé féminisme moderne et athée. Je crois que c'est en se dégageant d'abord de cela, que les sciences progressent. Et peut-être, aussi, la lutte pour une société moins injuste.
    Longue vie au "Communisme primitif n'est plus ce qu'il était" !
    Marc Guillaumie.
    (PS : je ne suis pas a priori opposé à toute anthropologie chrétienne et les idées de René Girard, par exemple, me paraissent fascinantes... quoique univoques. Je ne sais pas ce que vous en pensez. Mais chez lui au moins, les références sont évidentes et les choses sont claires !)

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    1. Bonjour
      J'en profite pour signaler la récente contribution de G. Nicaise à ce débat, publiée dans médecine / sciences : https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2022/05/msc200671/msc200671.html
      Amitiés
      PS : pour ce qui est de Girard, c'est bien simple, je n'en pense rien car je ne l'ai jamais lu...

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    2. Merci !
      J'ai lu l'article de G. Nicaise, et appris ainsi que j'avais retrouvé (sans le savoir) "l'explication académique la plus courante [...] héritée directement de Darwin"... J'en suis honoré. Mais si cette objection est si connue, pourquoi Priscille Touraille ne la dément-elle pas, avant toute chose ?
      Adulé par les uns, moqué par les autres (deux approches qui me paraissent également excessives), René Girard est parti des études littéraires pour étendre sa réflexion à l'anthropologie, à une théorie du sacrifice et du bouc émissaire. L'être humain est selon lui en proie au "désir mimétique", il vit dans un "enfer mimétique" : nous désirons non pas ce que nous croyons désirer, mais ce que désirent les autres. Pour moi, cela fait écho avec le Pierre Bourdieu de La Distinction... Je trouve la théorie de Girard fascinante, avec cependant la réserve qu'elle a vocation à TOUT expliquer par le même mécanisme : depuis les auteurs classiques français, jusqu'aux Évangiles et au Livre de Job !
      René Girard (cela vous intéressera peut-être davantage) essaie aussi de trouver les origines de ce désir mimétique dans l'histoire de notre espèce.
      Amitiés.
      Marc Guillaumie.

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    3. Je ne suis pas anthropologue, mais Girard est quelqu'un qui construit un château dans le ciel. Ses idées sont certes agréables à lire, avec ce charme de l'explication étrange et fulgurante (c'est ce qui a fait son succès, ainsi que la facilité à le citer pour le récupérer : il suffit de dire « désir mimétique » d'un air assuré pour expliquer l'ensemble de l'histoire humaine...). Mais il ne prend guère la peine de fonder sa théorie sur le réel.

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  3. Globalement d'accord avec vous, Antoine. A ce détail près : les textes, y compris littéraires ou religieux, c'est du "réel" (ou bien...) Et ce réel-là, Girard le connaît bien.
    MG.

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