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« Combattre pour la science, combattre par la science »

Avec l'aimable autorisation des Éditions matériologiques, je reproduis ici le texte que j'ai rédigé pour le deuxième tome du recueil Qu'est-ce que la science pour vous ?, paru en juin dernier. Je n'y suis pas allé avec de l'eau tiède, mais je ne vois aucune raison pour laquelle j'aurais dû le faire. La publication, sur ce blog, des deux premiers paragraphes, avait suffi à déclencher quelques vives réactions. Si le texte entier en déclenche d'autres, tant pis.
...Ou tant mieux ?


Combattre pour la science, combattre par la science

On ne peut aimer la science – l’aimer véritablement, non comme un gagne-pain ou un passe-temps, mais comme un idéal et un accomplissement – sans haïr cette ignorance obtuse, fière d’elle-même et qui se pare du costume de la vérité : le préjugé, le dogme, la foi, en un mot, la croyance.
En dépit des innombrables victoires de la méthode scientifique, notre époque continue avec obstination de faire la part belle à toutes les formes d’irrationalité. Sous prétexte de tolérance, il n’est pas rare que, même dans les milieux qui s’abstiennent de verser eux-mêmes dans les sornettes de la pensée magique, on juge inutile, voire malséant, d’affirmer la supériorité du matérialisme. L’apparente bienveillance d’une telle attitude dissimule mal, toutefois, un paternalisme méprisant. Quel piètre humanisme que celui qui refuse de libérer l’esprit humain de ce qui l’entrave et le dégrade !
Si notre espèce possède une grandeur particulière, elle la doit à ses capacités cognitives, fruits de milliards d’années d’une évolution qui a, peu à peu, fait émerger des organismes au cortex cérébral de plus en plus développé. Nul anthropocentrisme incongru dans ce rappel, mais le simple constat que sapiens est le seul animal chez qui les structures sociales sont avant tout déterminées par la culture. Si de telles capacités cognitives ont émergé et ont été peu à peu perfectionnées via la sélection naturelle, c’est parce qu’en dépit de possibles erreurs, elles permettaient aux êtres qui en étaient pourvus de mieux comprendre leur environnement et ainsi d’y réagir plus efficacement. Alors, chez l’être humain, l’abdication du raisonnement est une insulte à l’encéphale, tout comme la marche à quatre pattes le serait à la station debout.
Comment ne pas être choqué en voyant, plus de deux millénaires après Démocrite, des milliards d’individus s’humilier en se prosternant devant une idole de bois ou un maître imaginaire ? Comment, à l’âge d’Internet, du télescope spatial et de la thérapie génique, ne pas enrager face à des adultes doués de raison continuer à croire obstinément aux médailles miraculeuses et au mauvais œil, aux envoûtements et à la bénédiction, aux vertus surnaturelles de l’eau du Gange et du vin de messe, à la réincarnation et à la transsubstantiation, à la para-science et à la patamédecine, aux nourritures célestes et aux aliments impurs, au salut de l’âme et à sa damnation ?
Rétorquera-t-on que la religion élève l’esprit ? Mais l’esprit tire sa noblesse de son empathie, de son éthique, de sa soif de donner à l’existence un sens qui dépasse la simple survie quotidienne ; non de soumettre ces aspirations à des constructions fantasmatiques. La morale ne peut s’élever qu’à condition d’être consciemment élaborée, par des êtres prenant leurs décisions en claire connaissance de cause ; non par l’obéissance aveugle à des préceptes sacrés. Et si, encore aujourd’hui, certains scientifiques croient en Dieu, tout comme d’autres croyaient hier à l’astrologie ou à l’alchimie, cela prouve simplement que les individus assument parfois d’improbables contradictions. Objectera-t-on, encore, qu’il serait naïf de prétendre extirper la pensée magique sans purger la société du terreau dont elle se nourrit ? C’est évidemment vrai, de même qu’on ne saurait éliminer le cancer du poumon sans mettre fin au tabagisme. Mais que penser de médecins qui prendraient prétexte du fait que la population continue à fumer pour renoncer à soigner les cancéreux, voire pour critiquer ceux qui s’y emploient ?
Il y a deux siècles et demi, ceux qui combattaient le vieil ordre social et le fatras religieux qui le justifiait se désignaient eux-mêmes comme des Lumières qui devaient dissiper l’obscurantisme. Aux yeux de la bourgeoisie – tout au moins, de la fraction la plus avancée de ses intellectuels – qui montait à l’assaut du monde, « tout dut justifier son existence devant le tribunal de la raison ou renoncer à l'existence ». Aujourd’hui, l’Ancien régime est loin, la dictature de l’Église avec lui, et le combat des Lumières a souvent laissé place, jusqu’aux sommets du monde académique, à l’accommodement, à la complaisance, quand ce n’est pas à la fascination, pour l’irrationnel. En cette matière comme dans tant d’autres, le mauvais exemple vient d’en haut.
Le chercheur français en sciences sociales paraît-il le plus cité dans le monde explique ainsi qu’il faut prendre en compte le point de vue des non-humains ; que se demander si une croyance est fondée ou non est une question dépassée ; que si, dans certains pays, les gens tiennent les fantômes pour réels, nous faisons de même avec la ligne A du RER, dont l’existence n’est pourtant pas davantage avérée. Au demeurant, quelques années plus tôt, le même personnage, non sans s’être flatté d’avoir « appris quelque chose à Einstein » au sujet de la relativité, avait doctement soutenu que Ramsès II, n’en déplaise aux esprits ordinaires, n’avait pu mourir de la tuberculose, le bacille n’ayant été découvert par Koch qu’au XIXe siècle.
Un de ses collègues, sommité de l’anthropologie sociale, explique pour sa part en termes raffinés que coexistent au sein de l’humanité différentes « ontologies » – c’est-à-dire, littéralement, différents mondes, dont aucun ne saurait prétendre à être plus conforme que les autres à une réalité objective dont l’idée même, frappée d’infamie ethnocentriste, doit être soigneusement écartée. Ainsi, la nécessité de comprendre les différentes cultures aboutit-elle, fût-ce avec maintes circonvolutions de langage, à dénoncer la prétention de la méthode rationaliste à constituer un outil de compréhension et d’action plus efficace que les transes chamaniques.
La méfiance, voire la haine, vis-à-vis de la science et du rationalisme, ne reste hélas pas confinée aux milieux académiques des « humanités », parfois si mal nommées. Elle a depuis longtemps gagné ceux qui jadis se disaient « progressistes » et qui, désireux d’émanciper la fraction la plus opprimée de la société, avaient à cœur de combattre toutes les formes de superstitions. Les reculs et les renoncements ont fait leur œuvre ; désormais, toute critique des formes de pensée magique qui séduisent les dominés éveille la suspicion, et s’insurger contre une telle critique tient fréquemment lieu de nec plus ultra du radicalisme politique.
Plus globalement, il n’est guère de milieu social ou militant où l’on ne voue aux gémonies le « scientiste » et sa sous-espèce la plus méprisable, le « scienteux ». Mais si, à l’origine, le scientisme désignait la conviction que la science, et elle seule, résoudrait toutes les questions sociales, bien malin qui pourrait dire quel courant, et même quel individu, défendrait encore de nos jours pareille niaiserie. Alors, qui est au juste ce « scientiste » dont l’ombre menaçante planerait sur l’humanité ? Parfois, le terme semble vouloir désigner celui qui fait de la mauvaise science. Il ne saurait alors être plus mal choisi : taxerait-on quelqu’un qui pleure aux mariages et rit aux enterrements de « sentimentaliste » ? En fait, et bien plus souvent, le seul et véritable crime du prétendu « scientiste » est de « ramener sa science », c’est-à-dire d’essayer de parler en connaissance de cause. Derrière le moulin à vent du scientisme, presque immanquablement, c’est la supériorité de la connaissance rationnelle elle-même qu’on cherche à dénigrer, en proclamant haut et fort le droit d’affirmer n’importe quoi sans être contredit.
Sous bien des aspects, depuis quelques décennies, la roue de l’Histoire semble tourner à rebours. Les possédants sont à l’offensive, emmenant l’ensemble du système économique vers l’abîme. Les exploités, trahis, désorientés par ceux-là même qui prétendaient les défendre, cherchent un refuge dans des mirages funestes. La science, perçue comme un suppôt de l’ordre établi, est devenue suspecte ; en vertu d’un syllogisme délétère, attaquer la première apparaît comme un moyen de combattre le second. L’obscurantisme, qu’il prenne le visage des doucereuses rêveries new age, des paranoïaques délires complotistes ou de la fureur sanguinaire de l’intégrisme religieux, passe ainsi à bon compte pour contestataire.
Mais, à l’image de ce qu’un célèbre révolutionnaire écrivait de l’antisémitisme, l’hostilité à la science n’est qu’un anticapitalisme des imbéciles. On ne peut espérer vaincre des mitrailleuses avec des incantations vaudoues, ni bouleverser l’ordre social par des prières. Pour renverser une classe rompue à l’exercice du pouvoir, les exploités devront acquérir la plus claire conscience du monde en général et des rapports sociaux en particulier. Le jeune Karl Marx, qui écrivait que la critique de la religion est la condition première de toute critique, consacra tous ses efforts à élaborer une doctrine « scientifique », c’est-à-dire rationnelle, dans le but d’assainir le mouvement socialiste naissant des chimères et du mysticisme qui l’affaiblissaient. « L’ignorance n’a jamais servi personne ! » : presque deux cent ans plus tard, puissent tous ceux qui aspirent à émanciper l’humanité ne pas jeter cet avertissement aux oubliettes.

24 commentaires:

  1. Telle une fraîche canette de soda en plein désert !... Sans oublier les glaçons ;-)

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  2. On chipera avec plaisir à Fernand Pelloutier sa formule pour souhaiter au monde du travail de renforcer "la science de son malheur".

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  3. "les structures sociales sont avant tout déterminées par la culture" cette affirmation mériterait quand même quelques explications. Alors que nous avons toujours dit que le mode de production (socialisé) chez les humains détermine ses structures sociales. Que la culture sert justement à maintenir les institutions.

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    1. Je suis bien d'accord, évidemment, la culture est elle-même déterminée par d'autres facteurs. Mais les mots m'étaient comptés, et je voulais frapper sur d'autres clous.

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  4. Bonjour,

    Oui c'est vrai. Et bien l'Islam, est la seul et unique religion, justement, qui enseigne à l'humanité de cesser définitivement (ou essayer du moins, tout dépend de la compréhension, de la recherche de la vérité volontaire, etc ...) de s'humilier devant des être-humains, des diables, des anges, des arbres, des pierres, la pluis, la terre, le soleil, la lune, ... . Tout ce qui entoure l'être humain est création, y compris lui-même. Alors comment peut-il se soumettre à une autre création que lui-même ?!!

    Bref, ceci étant dit. La science est en route, non pas contradictoire, mais bien perpandiculaire à l'Islam. Dans ce cas, elle est soit dans l'erreur, soit juste, soit en retard.

    Le Coran invite à raisonner, à méditer sur la nature, à réfléchir, ... (sur la vie, les conséquences, les résultats, les relations entre humains, ...)

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    1. Je ne suis pas certain d'avoir le même humour que vous...

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    2. En fait je voulais écrire " parallèle" et surtout pas perpandiculaire.

      Enfin bref, l humour c est comme l ADN et les empreintes, les goûts et les couleurs.

      Enfin bref2, ceci dit, votre réponse est une évidence.

      Pensez-vous que tout être humain nait scientifique? Et que selon les cultures, croyances, environnement, temps expose au conditionnement, temps passer à la réflexion, bref votre texte sympa ci dessus, que cela ne viennent simplement changer cela.

      Qu a tout moment, un être peut, en une sec realiser qu il est "scientifique".

      Si l'on peut comprendre la science et les scientifiques, c est qu'il y a bien une raison.

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    3. Je ne suis pas bien sûr de comprendre votre question. Tout être humain naît avec des capacités de raisonnement logique - ce que je rappelle dans mon texte : ces capacités de raisonnements sont le produit de l'évolution d'un organe spécifique, le cerveau, au cours de centaines de millions d'années. Et si avoir un cerveau apte à raisonner de manière logique est un avantage, c'est parce que le monde lui-même obéit à des lois logiques.

      Après, ces capacités innées sont plus ou moins développées par la culture et l'éducation, exactement comme l'aptitude innée à la course sera plus ou moins développée par le mode de vie et l'entraînement. Quand à la méthode scientifique, elle n'est rien d'autre qu'un développement systématique de ces aptitudes au raisonnement, avec en particulier un apprentissage contre les pseudos-raisonnements, qui ont les apparences de la logique sans en être. La connaissance scientifique s'oppose donc frontalement, radicalement, et dans son principe même à la croyance religieuse, qui postule qu'un énoncé est vrai parce que les anciens le disent ou parce qu'il est écrit dans le bon livre.

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    4. Absolument d accord. Bon, mettons de cote le bon livre (qui je le rappel, incite au raisonnement et a l aprentissage avant la croyance, contrairement a toute autre religion, culture, education. De plus, il est clairement ecris de ne pas suivre une idee aveuglement, peu importe de qui elle provient, et vice versa, la verite peut provenir de partout, peu importe l apparence, il suffit de raisonner)

      Bref, revenons a la science seule. Si cela ne vous derange pas bien sur. C est a dire a la logique, au cerveau, au systeme d exploitation uniquement. Donc sans calculs de battements et sans calories.


      Je trouve que la science s'en sort tres bien, sans avoir besoin de critiquer, sans preuve, l'existance d un monde d'une tout autre dimension. Car invisible.

      Pour moi, la difference entre un scientifique et un être vivant, ce sont simplement les livres, les tests, et les boucles, lol.

      Il ecrit ce qu il pense avoir comprit. Il le test en le relisant, tant que la réponse est différente à chaque fois (ou presque), il recommence. Un etre humain fonctionne exactement de la meme maniere, sauf qu il ne note rien, donc oubli tout et que son but est différent.

      Le sc. vise l avenir, fixer les idees sur du papier, mais grace au repetions, elles sont bien gravées en mémoires!

      Alors qu un lambda vise le présent, et de plus, il est toujours pret a tout recommencer (idee a raisonner) depuit le debut.
      Sinon, pour faire simple, un lambda peut gagner enormement de temps, en profitant du travail auquel une personne a consacre plus d energie/temps, voir carrement un scientifique.

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    5. « le bon livre (qui je le rappel, incite au raisonnement et a l aprentissage avant la croyance » --> Donc, ce bon livre explique qu'il n'existe aucune force surnaturelle, aucun paradis ni aucun enfer, ni aucune sorte de divinité, c'est cela ?

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  5. Ah super^^ bonjour, c'est clair qu'il est plus compliqué de parler spirituel que de science!

    S'il pleut et que vous me dites que c'est parce que la mer bouille, qu'ensuite les nuages se baladent pour aller s'effriter un peu plus loin et arriver au dessus de nos têtes. Après réflexion, constat compatible, je me dirai que c'est vraiment la meilleur explication possible ... jusqu'à preuve du contraire.

    Par contre, si je vous dis, qu'en plus de cela, cette eau est un don de Dieu l'unique créateur, elle vient d'ailleurs, elle n'existait pas sur Terre. Que c'est à travers elle que tout prends vie. Vous allez éclatez de rire?

    Bref, le "--> Donc" pose problème. N'a absolument aucun sens. Pourquoi cette conclusion ?

    Recommander de réfléchir, raisonner AVANT de faire quelque chose, de croire (avant d'avoir Foi en un seul et unique Dieu et sans l'associer!)
    Est-ce que cela voudrait Forcément dire que certaines choses existent et d'autres pas ?

    Sinon, j'ai pas compris.

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    1. « Par contre, si je vous dis, qu'en plus de cela, cette eau est un don de Dieu l'unique créateur, elle vient d'ailleurs, elle n'existait pas sur Terre. Que c'est à travers elle que tout prends vie. Vous allez éclatez de rire? »
      — oui. Et j'ajoute : moi, je vous dis que l'eau a été apportée par le Gros Cochon Bleu Céleste, qui parle douze langues, joue du violon mieux que personne, et a uriné sur la Terre un soir de cuite. Mais comme il est très modeste, depuis, il se cache pour qu'aucun astronome ne le voie.
      Je vous retourne la question : en quoi ma théorie est plus farfelue que la vôtre ? Donnez moi une seule raison d'admettre l'existence de votre « Dieu l'unique créateur » et de rejeter celle du Gros Cochon Bleu Céleste.

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    2. C'est simple, lorsque qu'on parle de science, tout être humain sensé et apte à vouloir utiliser son cerveau plus de 2 sec, alors il est tout à fait possible d'arriver à s'entendre/comprendre, un jour ou l'autre.
      Car nous sommes TOUS (être humain) constitués des mêmes codes, équations, attributs, ... .

      Mais tout dépend, encore une fois, comme vous l'avez bien écris ci-dessus, d'un tas de chose qui soit vont amplifier les échanges (+-) positivement, soit les amplifier(+-) négativement (obstacle dû au croyance, principe, éducation, mentalité, caractère, ou au pire d'entre eux : superstition! (car aucune source analysable).

      Franchement, je pense que le pire d'entre eux est le fait de trafiquer avec les jins!! autrement dit, collaborer avec les diables, pratiquer de la sorcellerie, de la magie. Car cette science est en mode caché, on ne l'enseigne pas à l'école, histoire de prémunir les gens du danger que cela importe. etc


      Bref. Votre théorie, si on réfléchi plus de 2 sec, humour à part, consiste à dire que Dieu n'existe pas. Vous ne pouvez le prouvez.

      Idem, sauf que ma théorie dit tout le contraire. je ne peux vous prouvez que Dieu existe.


      La science et le spirituel sont 2 choses totalement différente. Ceci dit, je suis complètement d'accord avec vous pour dire que beaucoup de croyances mettent fatalement un STOP généralisé à tout forme de pensée logique, rationnel.


      Là où je me permets de venir m'incruster sur un sujet des plus important (les gens se réveille grâce à la science, seul outil réellement utile et disponible gratuitement(la nature)) c'est quand vous dites TOUTES les croyances. C'est faux. 3 croyances sont encore potables en 2019: monothéistes.
      Mais comme l'être humain est borné, pervers et à souvent tendance à vouloir exagérer les choses, à aller toujours plus loin que la raison, résultat: Information devenue erronée, inexact, fausse voir abberrante!

      sous résultat: comportement totalement déplacé, incohérent, ... par rapport à sa croyance.

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    3. Vous me parlez de beaucoup de choses, mais vous esquivez ma question. Je la repose donc : en quoi ma théorie est plus farfelue que la vôtre ? Donnez moi une seule raison d'admettre l'existence de votre « Dieu l'unique créateur » [et je rajoute dans la panière : et de vos diables] et de rejeter celle du Gros Cochon Bleu Céleste.

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  6. Je précise que vous avez esquivez en premier! :

    "- Recommander de réfléchir, raisonner AVANT de faire quelque chose ... .
    Est-ce que cela voudrait Forcément dire que certaines choses existent et d'autres pas ?"



    Ah ok, c'était sérieux pour votre Gros Cochon Bleu Céleste ...

    Ben déjà, si on compare les 2 théories, d'un côté on a un support sur lequel réfléchir et analyser, de l'autre je sais pas du tout. D'où vient votre théorie?

    Soit votre théorie fait référence à toutes les autres croyances (fausses) et donc vous suivez une de ces idéeologies, soit vous êtes athé ?


    Ensuite seulement, je pourrais peut être vous répondre.

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    1. Je n'ai rien esquivé du tout. Vous n'avez pas l'air de réaliser que votre question est incluse dans la mienne : si tout existe, alors mon Gros Cochon Bleu Céleste aussi, et j'espère que vous allez lui témoigner autant d'égard qu'à votre Dieu unique créateur (méfiez-vous, le Gros Cochon a des exigences assez tyranniques sur la vie des êtres humains, dont je n'ose vous donner la teneur pour le moment).

      Toujours est-il que vous, en revanche, vous continuer à tortiller du clavier pour ne pas répondre à ma question pourtant simple : pourquoi devrais-je penser que « Dieu l'unique créateur » et les djins-diables existent, et pas le Gros Cochon Bleu Céleste ou le Père Noël ? Si vous ne répondez toujours pas au prochain échange, je considérerai ce dialogue comme terminé.

      Quand au fait que je suis athée (et que je milite pour le matérialisme philosophique), je ne voudrais pas vous vexer, mais il est temps que vous vous en rendiez compte...

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    2. En réalité j'y ai répondu plusieurs fois, mais il semble que vous aussi, ne le réalisez pas.

      Pour répondre à votre question: Pourquoi PENSER que Dieu l'Unique Existe bel et bien?

      On parle du Créateur de tout l'univers. Donc : le Temps qui inclut l'espace qui inclut la matière qui inclut l'énergie qui inclut les réactions qui déclenchent toute une série de mouvements dans tout les sens mais en parfaite harmonie.
      Il a Crée des mondes diférents, de dimension différente. Le monde inerte ou minéral, le monde végétal, le monde animal, le monde humain et le fameux monde invisible (diables, anges, paradis, enfer, ...)


      Voilà, on lui doit Tout, à commencer par la vie, le matérialisme en question, la raison, la santé, etc etc

      Comment ? En croyant, en se disant que tout ça a été cré par un seul Dieu.



      Après, si vous ne voyez aucune différence possible entre l'idée d'un Dieu unique, de schtroumfs contents, le Père Noël en virée ou une statue vénérée comme jamais, alors c'est notre échange doit, forcément et tout naturellement s'arrêter ici.


      Se baser uniquement sur le matérialisme, c'est un bon début, mais insensé ... à long terme.

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    3. Donc, Dieu existe parce que... Dieu existe. De même que les diables, les anges, le paradis et l'enfer.
      Et après, vous venez en disant qu'il faut raisonner et ne pas verser dans la superstition ? Vraiment, vous êtes gonflé.

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    4. Tiens, un petit cadeau en prime : https://www.youtube.com/watch?v=l5ZbwvkUhA8&t=602s

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  7. Bonjour,
    Merci pour votre défense du matérialisme scientifique !
    Avouant mon ignorance, je n'ai pas pu mettre un nom sur "Le chercheur français en sciences sociales paraît-il le plus cité dans le monde" ni sur "Un de ses collègues, sommité de l’anthropologie sociale".
    En revanche, la réponse à la troisième devinette : "à l’image de ce qu’un célèbre révolutionnaire écrivait de l’antisémitisme", me semble être : August Bebel.
    Est-il possible d'avoir la réponse aux deux premières devinettes ?
    D'avance, merci.

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    1. Vous ne croyez quand même pas que vous aurez la réponse aussi facilement ! Vous devrez vous contenter d'indices et réussir le jeu de piste.
      Question n°1 : https://cdarmangeat.blogspot.com/2015/07/lire-ou-relire-francois-sigaut-19402012.html
      Question n°2 : https://cdarmangeat.blogspot.com/2014/05/note-de-lecture-lecologie-des-autres-p.html
      Ca ne devrait pas être trop ardu...
      Amitiés

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  8. Si j'ai bien suivi le jeu de piste : Bruno Latour (que j'avais vu épinglé par A. Sokal et J. Bricmont dans "Impostures intellectuelles) et Philippe Descola (que je ne connaissais pas).
    Merci de mettre à la disposition d'un public non spécialiste, mais curieux, le riche contenu de votre blog.
    Très cordialement.

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