Quelques informations sur la deuxième édition
Les choses se précisent en ce qui concernent la deuxième édition du livre.
Tout d'abord, les échéances : si tout se passe comme prévu, celle-ci devrait voir le jour début décembre. Cela dit, les impondérables étant ce qu'ils sont, il est toujours possible que cette date soit finalement réajustée dans un sens ou dans l'autre. En ce qui concerne les modifications qu'apportera cette nouvelle version, le plus simple est de reproduire ici le projet de préface à cette deuxième édition :
Se mesurer à un sujet aussi vaste et difficile qu’une actualisation marxiste de l’Origine de la famille... était une entreprise risquée ; téméraire, même, si l’on songe au fait que l’auteur ne peut se prévaloir d’aucune compétence professionnelle en anthropologie. Un peu moins de deux ans après sa publication, et malgré ses trop nombreuses faiblesses, l’ouvrage peut néanmoins se flatter d'avoir rencontré un certain écho auprès du public auquel il se destinait.
Les réactions des lecteurs, leurs remarques, leurs questions et leurs critiques, en plus de mes propres lectures et réflexions, m’ont persuadé sans peine d'en amender notablement le texte à l’occasion de cette seconde édition.
La modification la plus visible a consisté à inverser l'ordre des deux parties principales, renvoyant ainsi en appendice final les chapitres consacrés aux questions de parenté, par lesquels s'ouvrait le texte initial. Avec le recul, je me demande bien comment je n’ai pas pensé plus tôt à cette architecture, tant elle me semble aujourd’hui aller de soi. Cette partie occupe une place mineure dans le propos de l’ouvrage ; et dès la première édition, son aridité, qui avait de quoi rebuter plus d’une bonne volonté, m’avait paru suffisamment évidente pour que l'introduction conseille au lecteur désemparé de la sauter purement et simplement. Cet avertissement est donc devenu superflu. L'ouvrage pourra dorénavant être sereinement commencé par son commencement, et par ce qui constitue son sujet principal : la condition des femmes.
Pour être plus discrets, les autres changements ont en réalité souvent été les plus importants. Certains relèvent certes de pures questions de forme, évacuant un développement jugé superflu, raccourcissant une énumération inutilement longue, ajoutant un exemple plus significatif ; de nombreux autres, en revanche, ont touché au fond. J'ai ainsi modifié ici une formulation insatisfaisante, apporté là une nuance ou un raisonnement nouveaux et, je l’avoue bien volontiers, corrigé quelques erreurs factuelles. De nouvelles lectures m’ont convaincu de remodeler certains passages de fond en comble. Plus que tout autre, l’ensemble australien a mobilisé mon énergie : les insuffisances des pages qui lui étaient consacrées ont motivé leur réécriture complète.
Sans modifier les thèses essentielles du texte et les arguments sur lesquels elles s’appuient, cette nouvelle édition se présente donc dans des habits neufs ; pour paraphraser le poète, le livre n'est désormais ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre. J'ai fait de mon mieux pour le rendre tout à la fois plus exact, plus riche (le nombre de références bibliographiques a presque doublé) et plus accessible que la version initiale. Il ne me reste plus qu’à faire le vœu que cette opinion sera partagée par ceux qui me feront l’honneur de s’intéresser à ces lignes.
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